[dropcap]A[/dropcap]près avoir passé des années à garder jalousement ses guidelines de modération secrètes, Facebook a finalement décidé de les rendre publiques aujourd’hui…. En tout et pour tout, 8 000 mots pour faire tout le tour !
Jusqu’ici, tout ce dont on savait de ces règles était les grandes lignes. Avec les nouvelles controverses, Facebook ne peut plus se permettre de les garder cachées et joue enfin la carte de la transparence avec ce règlement complexe. Très complexe même, car l’entreprise passe en revue tout type de problématiques: nudité, harcèlement, pédopornographie, le discours de haine et violents, le suicide et on en passe des meilleures.
« En premier lieu, ces règles aideront les gens à comprendre où est la limite sur des problèmes très nuancés », explique le communiqué. « Ensuite, donner ces détails facilite la possibilité pour tous, y compris des experts de différents champs, de nous donner des feedbacks pour que nous puissions améliorer ces règles ».
Pour faire bref, le document que présente Facebook n’a rien de nouveau… du moins pas dans les grandes lignes ! Ce sont les détails qui révèlent à quel point la gestion d’un tel réseau est dantesque.
On apprend par exemple que les discours de haine sont classés en trois catégories suivant le degré de leur gravité. Le premier degré englobe les discours « déshumanisant », où l’utilisateur compare quelqu’un, ou un groupe, à de la saleté ou des déjections. Les infractions de second degré comportent toutes les déclarations prônant l’infériorité physique, mentale ou morale d’un groupe ou d’une personne ou simplement l’utilisation d’expressions comme « je les hais » ou « ce sont les pires ». L’ultime catégorie est celle des « appels à l’exclusion ou à la ségrégation ».
Pour ce qui est de la question du harcèlement, Facebook veut protéger davantage les mineurs et moins les personnalités publiques. Car, explique Facebook, « nous voulons permettre les échanges, qui incluent souvent des propos critiques sur les personnes qui apparaissent dans l’actualité ». On comprend par là que Donald J Trump n’est pas prêt de disparaitre de l’actu !
Facebook a aussi dévoilé l’existence d’une catégorie d’utilisateurs labellisée « groupes vulnérables ». Ces derniers disposent d’une couche supplémentaire de protection de part la nature de leurs fonctions, comme les chefs d’État, les témoins et sources, les militants et les journalistes. Il bénéficient de « caractéristiques protégées » comme : La race, l’ethnie, le pays d’origine, la religion, l’orientation sexuelle, le sexe, le genre, l’identité de genre, le handicap ou la maladie.
Question nudité et corps, Facebook éclaircit une bonne fois pour toute sa politique sur le sujet ! Le réseau social explique que celle-ci est acceptable dans le cadre « d’une manifestation, pour sensibiliser à une cause, ou pour des raisons pédagogiques ou médicales ». A cela s’ajoute les œuvres d’art dépeignant des nus, un sujet de controverse sur le réseau.
Pour finir, le réseau éclaire nos lanternes sur ce qui relève de la « menace crédible »… Et ça lui a pris pas moins de deux pages le faire ! Pour que Facebook décide de la véracité d’une menace, Le message doit stipuler une cible précise ainsi que deux détails parmi les suivants : lieu, heure ou méthode.
Voilà en résumé rapide les détails des guidelines de la plateforme, qui garde néanmoins quelques règles secrètes. Mais pour sa transparence, Facebook a bien mérité une نقطة إستحسان .